Avec les requins, les raies forment le groupe des Elasmobranches comptant plus de 900 espèces présentes dans tous les océans et les mers dont une cinquantaine d’espèces à La Réunion. Contrairement à ses « cousins » les requins avec qui on peut parfois les confondre, les raies présentent des fentes branchiales en position ventrale et non latérale. Cet organe est majoritairement utilisé pour la respiration.
A La Réunion, 10 espèces de raies sont présentes dont la Raie aigle, Aetobatus ocellatus. Ouvrez l’œil ! Les visiteurs du sentier sous-marin de la Réserve Naturelle Marine de La Réunion ont déjà eu la chance de l’apercevoir ! Pour les plongeurs en bouteille, la renommée de la passe de l’Hermitage n’est plus à faire si l’on espère croiser cette espèce majestueuse !
Egalement appelée raie léopard, elle est reconnaissable par ses deux grandes ailes pointues, son dos gris-noir constellés de petites taches blanches et son long museau plat et arrondi rappelant un bec de canard. Elle possède six harpons venimeux défensifs à la base de sa queue.
La plupart du temps en train de planer dans le courant, la raie aigle creuse parfois le sable à la recherche de sa nourriture : de petits crustacés, mollusques, ou échinodermes. Sa bouche aplatie et ses organes sensoriels performants lui permettent de débusquer ses proies et ses puissantes dents broyeuses de casser leurs coquilles si besoin.
La raie aigle est capable de très fortes accélérations ce qui lui permet d’échapper à la plupart de ses prédateurs tel que le grand requin marteau. Probablement pour se déparasiter, il est possible d’observer les raies aigle bondir hors de l’eau.
Depuis 2015, cette espèce est classée « Vulnérable » sur la liste rouge mondiale de l’UCIN et sa population tend à diminuer.